Colloquium en 2025
La traduction automatique semble avoir récemment accompli des avancées majeures, au point qu'elle rend aujourd'hui des services nombreux et variés à une population croissante d'utilisateurs. Cette présentation vise à faire un point sur les avancées récentes de la recherche en traduction automatique, culminant avec le développement de méthodes de traduction neuronales dites "multilingues". Ces nouvelles méthodes visent à intégrer au sein d'un unique système la capacité de traduire depuis et vers de nombreux couples de langues, y compris des langues qui sont très éloignées. L'étude d'une technologie particulière - la traduction automatique - me permettra de revenir de manière critique sur les développements récents du domaine du traitement automatique des langues en matière de prise en charge du multilinguisme, et des relations que ce domaine entretient avec d'autres disciplines voisines, au premier rang desquelles les sciences du langage.
On commencera par un rappel historique de la dérivation des modèles asymptotiques d 'ondes de surface puis on mettra en évidence la richesse mathématique des systèmes obtenus dans le régime ondes longues de faibles amplitudes versus leurs analogues scalaires.
La vie scientifique en France dans la période 1940-44 a été traversée par toutes les tensions et toutes les ambiguïtés de ce moment singulier que l'historien Pierre Laborie a justement qualifié d'"années troubles". La présence de deux règlements, l'un relevant de l'autorité militaire occupante l'autre de l'administration française liée au gouvernement de Vichy, à la fois complémentaires et concurrents, a engendré une multitude d'embrouilles et de querelles de territoire révélées par les archives, qui semblerait une farce si elle ne couvrait la réalité sinistre des répressions. Conséquence de cette situation instable, les institutions de recherche scientifique vont s'adapter tant bien que mal, et parfois en profitant de la nouvelle donne pour se transformer. Le cas sans doute le plus emblématique est le CNRS, tout nouvellement créé en 1939, dont le chimiste Charles Jacob va prendre la direction dès l'été 1940, d'abord avec la ferme intention de le démanteler, puis au contraire de le transformer pour l'aligner avec l'idéologie de la Révolution Nationale. Ma première étude de cas porte sur la création d'un laboratoire marseillais, le CRSIM, en 1941, premier laboratoire du CNRS hors de la région parisienne, sous la vigoureuse action de son directeur François Canac. Bénéficiant d'une très large autonomie, celui-ci va pouvoir encourager des recherches assez diverses dont l'une, singulière, est menée par Fernand Ozil et porte sur l'utilisation de techniques d'analyse harmonique pour faire de la classification des "races humaines". Ma deuxième étude de cas porte sur une institution qui par contre va survivre difficilement à la période, l'Institut Henri Poincaré. Son directeur et fondateur Emile Borel prend sa retraite de professeur en 1941 mais reste à sa tête. Arrêté par les allemands à la fin de l'année 1941 et libéré au bout de quelques semaines, Borel se retire sur ses terres de l'Aveyron jusqu'à la Libération, laissant à Maurice Fréchet le soin de maintenir un minimum d'activité à l'Institut. L'histoire de l'IHP dans ces années sombres comporte encore de nombreuses zones d'ombre et la période laisse l'institution profondément transformée. Comme illustration de ce point, je donnerai des éléments expliquant comment la présence des mathématiques du hasard sur la scène mathématique française a mis très longtemps à se remettre du coup d'arrêt que ces années lui ont porté.
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