Une partie de chaque vie se passe à rechercher les raisons d'être, les points de départs, les sources. C'est mon impuissance à les trouver qui me fit parfois pencher vers les explications magiques, chercher dans les délires de l'occulte ce que le sens commun ne me donnait pas. Quand les calculs s'avèrent faux, quand les philosophes eux-mêmes n'ont plus rien à dire, il est excusable de se tourner vers le babillage fortuit des oiseaux ou le lointain contrepoids des astres.
Marguerite Yourcenar, Les mémoires d'Hadrien